PAR CHRISTIAN CAMPICHE
Le climat attendra. La vague verte reflue en cette journée de renouvellement du parlement, victime de l’immaturité des élus écologistes qui n’ont pas su capitaliser sur l’effet Greta Thunberg. Des milliers et des milliers de jeunes manifestants défilant dans les rues au cri de « Sauver la planète!». Il n’avait pas fallu attendre longtemps pour que le masque tombe. La déception est intervenue très rapidement après les élections de 2019. De fait, dès le premier confinement Covid du printemps 2020, les Verts ont perdu pied.
Le 8 mars 2021, sous le titre « Verts pour quoi faire? », nous écrivions dans ces mêmes colonnes:
Qu’ont fait les députés verts pendant le confinement, à part ceinturer de guirlandes les arbres longeant les artères de la ville? Leurs homologues à Berne n’ont pas été plus entreprenants, entérinant les yeux fermés les budgets à hauteur de milliards destinés à sauver l’économie du coronavirus.
On peut s’étonner aussi que les politiciens verts s’égarent trop souvent dans maints objets qui n’ont rien à voir avec l’environnement. Ce faisant, ils rendent service à leurs alliés en rose bonbon mais ne font pas avancer la cause écologiste. Celle-ci a beaucoup évolué depuis les premières escarmouches au parlement. Dévolu aux piétons consuméristes, le centre des villes, premier cheval de bataille des Verts, ne fait plus rêver l’électeur.
Quelques mois auront donc suffi à balayer l’illusion d’un monde reconfiguré en couleurs pastels, bâti sur la prise de conscience d’une apocalypse imminente et la nécessité de trouver des solutions urgentes. Les Verts ont semblé montrer davantage de zèle à soutenir des causes sociétales, tout respectables qu’elles fussent, qu’à répondre à leur mission première, la lutte contre un consumérisme exacerbé, cause de ravages environnementaux. La guerre a fait le reste en balayant toute dynamique cohérente de développement économique raisonnable. Quel intérêt à jouer le jeu des grands principe durables quand les destructions massives entraînant des pollutions dantesques prennent le pas sur l’esprit constructif et la sagesse?
Malheureusement, la digression est de rigueur: en effet, garder le focus en s’occupant de son domaine plutôt que celui des autres n’est pas légion. Les niveaux logiques ne sont pas respectés et l’amalgame provoque un méchoui belliqueux cristallisé par la guerre.
A quoi servent les armes? Faire la guerre et de l’argent, si bien qu’un pays soi-disant neutre s’enrichit en en vendant…
Assumer ses incivilités soit dénonciatrices, mais inciviles tout de même et ne pas honorer quelques jours amende avec la complicité d’un (certes ex) juge cantonal?
Qui joue-t-il le jeu?
L’être humain…
Une gestion rigoureuse est de mise.
A mon sens, seul un gouvernement mondial peut permettre de résoudre les “péchés capitaux humains”, car chacun a le pouvoir d’être meilleur que l’autre et que l’argent n’a pas de prix.