Rien ne définit mieux aujourd’hui l’Occident (l’Europe de l’UE et son maître prédateur américain) que l’attitude générale des pleureuses politiques, médiatiques, intellectuelles à l’annonce de la mort de Navalny.
Qui était-il ?
Un petit escroc, justement condamné pour détournement de fonds publics, assigné en justice par Yves Rocher, ancien conseiller de Nikita Belikh, gouverneur de Kirov condamné à huit ans de prison pour corruption, acheté par l’Etat profond américain et ses complices, présenté à grand renfort de calomnies antirusses et de louanges indues à son endroit comme un authentique héros dont il conviendra de célébrer les exploits dans les siècles qui viennent.
Depuis la soi-disant tentative d’empoisonnement dont il aurait été la victime jusqu’à son élévation sur le pavois en tant qu’adversaire éminemment dangereux du président Poutine, tout a été fait et clamé pour que le public occidental soit convaincu : 1) que Navalny était le Guillaume Tell russe, 2) que Vladimir Poutine tremblait de l’affronter et qu’il n’avait plus qu’une solution : l’enfermer et par la suite l’éliminer discrètement.
Qui, dans l’Occident d’aujourd’hui, sait que Navalny ne représentait absolument rien en Russie, que ses meetings, suivis par quelques centaines de personnes, seraient passés inaperçus s’ils n’avaient été mis en scène par nos journalistes larbins du système ?
Navalny était un traître à son pays et un homme médiocre, légitimement condamné, comme l’avait été Khodorkovski, à des années de prison. C’est la raison pour laquelle ils étaient tous deux vus en Occident comme des chevaliers blancs qu’il fallait soutenir à tout prix. Certaines présomptions font émerger la possibilité que le MI6 ait fait passer Navalny de vie à trépas afin que sa mort serve d’arme contre le président Poutine. C’est tout à fait plausible et dans les habitudes sournoises des services secrets britanniques. Cela n’aura toutefois aucun écho en Russie, sauf parmi les bobos des grandes villes fascinés par un Occident décadent, mais nourrira pendant quelques semaines encore l’espoir que Vladimir Poutine, l’homme qui depuis 1999 a sauvé la Russie du désastre et en aura fait une puissance militaire et économique pratiquement sans équivalent, sera battu aux élections de mars.
Disons-le: le piège ukrainien tendu par les Etats-Unis n’aura servi qu’à deux choses: faire massacrer la malheureuse population de l’Ukraine dans une guerre que le sinistre Zelensky ne pouvait pas gagner et propulser la Russie à un niveau de grandeur qu’elle a rarement atteint. Pour un Européen authentique, c’est-à-dire ennemi absolu de l’Union dite européenne en train de nous faire disparaître, la Russie représente l’espoir. N’était qu’après avoir été si souvent rejetée, trompée et conspuée, elle n’a aucune raison de nous aider à redevenir nous-mêmes.
Une unique solution demeure: que les nations européennes (ou ce qu’il en reste) sortent de l’Europe de Bruxelles, forcent leurs gouvernements respectifs à se libérer du joug américain et rejoignent les BRICS. Peut-être alors ont-elles une petite chance que les Russes leur pardonnent leur ingratitude répétée et leur refassent confiance. L’Occident, toutefois, étant effectivement l’empire du mensonge, et ses dirigeants souvent issus des Young Global Leaders, institution qui les prépare à agir contre les intérêts de leur patrie d’origine, que cela advienne demandera du temps, beaucoup de temps.
Trop longtemps, vraisemblablement, pour que la civilisation européenne existe encore.
Michel Bugnon-Mordant, essayiste, Fribourg
Une vérité “alternative” au service du Kremlin : rien de nouveau sous le soleil … avec en sautoir un antiaméricanisme obsessionnel et son corollaire, une phobie anti-occidentale dépourvue de toute nuance !
Quel gouvernement n’est pas l'”Empire du mensonge”, sans aucune exception?
D’où un huitain de saison:
Le mensonge et la corruption
Sont, de tous les gouvernements,
L’essentiel de la production
Qu’ils prodiguent sous leur serment!
Mais de cette constatation
Tire-t-on une mutation
Permettant d’offrir l’harmonie
À notre monde à l’agonie?