Le nombre d’actes antisémites en France a nettement augmenté depuis la guerre à Gaza. L’indignation est à son comble dans l’Hexagone suite au viol d’une fillette de douze ans et aux insultes antisémites proférées à son encontre. Dans ce contexte, le positionnement face à l’antisémitisme devient un enjeu de campagne électorale. De nombreuses voix taxent d’antisémitisme certains représentants du Nouveau Front Populaire (NFP) critiques envers Israël. Le quotidien grec Kathimerini voit les choses ainsi :
La France n’a pas vécu l’antisémitisme pendant la Seconde Guerre mondiale de la même manière que l’Allemagne. Plutôt que de l’éradiquer, elle l’a subtilement intégré dans son tissu démocratique. Avec des millions de musulmans sur son territoire et un sentiment de culpabilité lié à son passé colonial, la France – pourtant un bastion du monde occidental – risque d’incarner ce que Pierre-André Taguieff appelle le ‘nouvel antisémitisme’. La gauche française, qui a perdu la classe ouvrière au profit de Le Pen, tente de combler le vide en se tournant vers les populations immigrées et musulmanes. Un contexte dans lequel prospère l’antisémitisme.