Il y a 80 ans, le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau était libéré. L’opinion n’a que graduellement pris la mesure des dimensions des crimes nazis. Ce camp de concentration dans lequel au moins 1,1 million de personnes ont été assassinées est devenu un symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie. La Pologne a commémoré l’anniversaire de la libération du camp par une cérémonie internationale, en présence de personnalités et d’anciens rescapés. Le quotidien britannique The Daily Telegraph juge déplacées les comparaisons avec d’autres conflits et d’autres guerres dans le cadre des commémorations de l’Holocauste :
«L’antisémitisme a quelque chose d’unique en son genre. Aucune autre forme de racisme n’est aussi tenace et aussi virulente. Certaines des lamentations d’hier ont dénoncé la guerre d’une manière générale. Précisons toutefois que l’Holocauste n’a pas été un acte de guerre, bien qu’il ait été facilité par les occasions meurtrières fournies par un conflit. Il a été l’aboutissement ultime – la ‘solution finale’ – de la théorie politique selon laquelle les juifs sont la source de tous les maux de la Terre. … Aujourd’hui, l’Holocauste est souvent dévoyé pour décrire d’autres conflits, dans des comparaisons rhétoriques abusives.»