L’Europe débat à nouveau de la nécessité d’accroître ses dépenses de défense, face aux menaces russes et à la perspective de la fin du soutien américain. Pour relever le défi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, envisage d’assouplir les règles budgétaires européennes. Le Danemark vient d’annoncer qu’il portera ses dépenses militaires à plus de trois pour cent du PIB. Le quotidien Neue Zürcher Zeitung juge la stabilité financière de l’Europe menacée :
Quels sont donc les postes qui tombent sous la coupe des dépenses militaires ? S’agit-il seulement, par exemple, de l’achat d’armes, ou faut-il également inclure la restauration d’un vieux pont, afin que celui-ci supporte le passage de chars de combat ? … Contrairement aux investissements dans les infrastructures, la hausse des dépenses militaires n’améliore pas l’efficience économique d’un pays. Elle constitue un fardeau sans apporter de profits directs. … C’est pourquoi les pays, en dépit de toutes les protestations potentielles, seront contraints de s’interroger sur l’ensemble des dépenses budgétaires – par exemple celles allouées à l’éducation ou aux retraites. Il faudra relever l’âge de départ à la retraite. … L’économie devra donc tourner à plein régime dans les prochaines années, et ce uniquement pour financer le strict nécessaire. Il semblerait donc, malheureusement, que l’on sera amené à travailler plus, et non à travailler moins.