Force de Vie (18) – Médecine Curative ou Préventive? Ce juste milieu, si cher aux Stoïciens, particulièrement à Marc Aurèle

S’il y a une chose irrémédiable dans la vie, c’est la mort ! Sans répéter, à l’envi, comme les américains, life is a bitch and then you die (la vie, c’est de la merde… et, enfin, l’on meurt), on ne peut échapper aux années qui s’égrènent et mieux vaut dire ‘je prends de l’âge’ que ‘je suis vieux’. L’espérance de vie a été repoussée année après année, mais la question reste de savoir dans quel état on va terminer. Mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté.

Le mot ‘thérapie’ vient du mot grec équivalent qui veut dire : entretien, traitement, soin. S’il a été déformé pour parler de médecine et de diplômés, l’on est, soi-même, le meilleur thérapeute de son propre corps, si l’on en prend soin, comme de sa voiture. Il y a ceux qui attendent la panne pour aller au garage et ceux qui la bichonnent pour en faire une ‘antiquité’. N’êtes- vous pas fier de cette merveilleuse mécanique, n’avez-vous pas envie de gérer son allant ?

Développer sa paix intérieure

Le mot ‘guérir’ vient lui de la langue des Francs ou l’allemand wehren, défendre, qui a donné faire disparaître, et rendre la santé dans son acception la plus commune aujourd’hui. Faut-il devenir belligérant pour autant, comme certains l’ont dit avec la COVID, ‘on est en guerre’ ? Non, on devrait développer sa paix intérieure pour installer un processus d’autoguérison qui réponde aux apports externes et renforcent le terrain que représente l’état de notre corps !

Siddhārtha Gautama a courageusement bravé l’interdit de sortie du palais et a découvert la souffrance, la maladie et la mort. Il ne s’est pas retourné et a pérégriné jusqu’atteindre son nirvana, l’état de non-désir parfait qui le détachait des contingences terrestres. Le Bouddha meurt au Vème s. B.C. à la charnière entre médecine traditionnelle chinoise ou acupuncture pratiquée en prévention chez les orientaux et la médecine allopathique créée par Hippocrate.

Je pense donc je suis

Le monde occidental favorise la rationalité du processus curatif et réfute progressivement ce qui a permis au monde oriental, en reliant corps et esprit, d’imaginer la psychosomatique, et, dans le principe de réincarnation, santé et karma. 2500 ans avant, 2500 ans après, les deux médecines existent aujourd’hui, sont clairement complémentaires, et pourquoi a-t-on mis si longtemps à le comprendre ? La médecine énergétique était-elle trop ésotérique pour nous ?

Peut-être l’Occident s’est-il enfoncé dans un certain obscurantisme, où l’on gardait le peuple, afin de conserver le pouvoir ! Qu’à cela ne tienne, les Lumières à partir du mi-XVIIe s. nous ont permis, avec Descartes, Spinoza et Newton, de rouvrir les yeux, mais en conservant la primauté du ‘cogito ergo sum’ (je pense donc je suis). L’alchimie n’a pas dit son dernier mot et il faudra les derniers 500 ans pour que la médecine énergétique soit tolérée en Occident !

Prenons l’ostéopathie, créée aux US par Still et Sutherland qui ont reconnecté le curatif et le préventif par une médecine qui n’a été reconnue qu’en ce début de millénaire par l’Europe… Guérir, il s’agit de guérir, un processus qui n’est pas seulement physique mais holistique ! Et si l’on osait la prévention énergétique, en reconnaissant qu’elle ne peut gérer la profondeur d’une tétraplégie ou d’une psychose. A l’inverse, elle peut calmer, dès nourrisson, notre vie.

Le juste milieu de Marc Aurèle

La maladie atteint notre identité, corrompt notre relation au monde, nous renvoie une image de vulnérabilité, pour ne pas dire fragilité. Par contre, elle ne touche pas à notre ipséité, être soi-même, dans sa complexité. Si l’on ne regarde que l’extérieur, le symptôme, si l’on ne fait que soigner la plaie, a-t-on résolu le problème ou… mis un cautère sur une jambe de bois ? Comment peut-on soigner sans dialogue, sans ressenti, sans énergie vitale à l’appui ?

Tout est dans le juste milieu que prônent les Stoïciens, tout particulièrement Marc Aurèle. Allier les opposés, reconnaitre la complémentarité, rouvrir les yeux sur la prévention comme nous dit l’adage: mieux vaut prévenir que guérir! Apprendre l’empathie aux médecins, permettre l’accord des 3 dimensions fondamentales de l’Homme: corps, âme, esprit ! Créer l’harmonie comme dans la musique: ne dit-on pas qu’elle adoucit les mœurs? Alors, musicothérapie?

©Martin de Waziers

Une fable dont les deux morales rappellent la médecine à deux battants!

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