Caparrós vs. Chagaev


Joaquin Caparrós est arrivé sur les bords du lac de Neuchâtel depuis Bilbao où il avait entraîné l’Athletic. Un club dont le stade a été surnommé « La Catedrál », ce qui résume l’exigence footballistique qui règne parmi ses aficionados.
L’entraîneur andalou a su imposer son idée de football au Pays basque . Muscle, rigueur, défense, caractère et jeu vertical. L’Athletic Bilbao s’est donc qualifié pour l’Europa League grâce à sa sixième place en championnat.
Le club de Bilbao n’est pas une société anonyme, mais appartient à ses «socios» qui lors des élections de juillet ont choisi le président Josu Urrutia et son projet mené par le coach argentin Marcelo Bielsa. Il y a un mois, n’ayant pas été reconduit, Joaquín Caparrós a donc signé un contrat avec Neuchâtel-Xamax. Avant que Bulat Chagaev ne le vire. C’était la semaine dernière.

Annonçant son départ lors d’une courte conférence de presse, Joaquín Caparrós ne s’est pas répandu dans les médias romands à propos des raisons qui ont conduit à son limogeage. En revanche, il vient d’accorder une interview à «El Partido de las 12», une émission de la radio espagnole «Cope». Il raconte l’ingérence de Bulat Chagaev au sein de l’équipe, l’irruption du président tchétchène et de ses gardes armés dans les vestiaires après le match nul contre Lausanne. Beaucoup trop de personnes étrangères à l’équipe ont envahi son espace, raconte Joaquín Caparrós, heurté par le fait qu’en Suisse des personnes armées puissent accéder à l’intérieur d’un stade. Une situation inacceptable pour cet entraîneur au caractère trempé qui a affronté Bulat Chagaev, lui signifiant que dans les vestiaires seul l’entraîneur est le chef, et non pas le président. Un différend qui s’est transformé en dispute dont l’issue est connue.

Une situation aberrante qui a surpris les journalistes de «El partido de las 12».
À Bilbao, par exemple, où règnent passion viscérale et emportement irraisonné pour le football, la présence d’hommes armés dans les vestiaires de la “La Catedrál” produit un scandale inédit.
Le commentateur vedette de l’émission Tomás Guasch, pour qui la manière de faire de Bulat Chagaev relève de la préhistoire, a exprimé tout son étonnement: «Ce qui choque le plus, c’est que cela puisse se produire en Suisse, un pays dont on ne connaissait à ce jour pas d’autre violence que la volée de Federer».

Article paru dans “Un ristretto!

L’interview de Joaquín Caparrós: http://bit.ly/qo4907

 

 

 

 

 

 

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