Yves Ecoffey, “la médecine est l’art de soigner le patient sans s’exercer à la tête du client”


Praticien en médecine générale FMH, Yves Ecoffey (photo DR) s’est appliqué à exercer sa profession pendant 35 ans, en ayant une pratique multiple touchant à tous les aspects de celle-ci: somatique, psychique, ambulatoire, hospitalière, publique, privée et en tant que salarié puis qu’indépendant. Il a été le fondateur d’un centre médical pluridisciplinaire à Lausanne (Vidy-Med), afin d’être le patron de son outil de travail.

Je me suis prioritairement intéressé au patient en étant le pionnier vaudois des réseaux de santé-assurance médecin de famille. Mon action m’a valu des animosités. Suite à une erreur reconnue, étudiée et sans conséquence pour lui, un patient a été poussé à porter plainte. Une plainte civile a été commuée d’office en plainte pénale justifiant une condamnation à deux ans et… cinq jours de prison dont neuf mois ferme. Dépouillé et n’ayant pas le droit de travailler ni de chômer, j’ai fini sans le sou et à l’aide sociale. Je me bats pour être reconnu.

Qui ? Yves Ecoffey, citoyen suisse, divorcé, est domicilié à Yverdon-les-Bains. Il est médecin généraliste investi dans la prise en charge pluridisciplinaire du patient et par le financement des soins.

Où ? Son histoire se déroule dans le canton de Vaud où après une formation pré-universitaire à Vevey il est de la première volée à obtenir un baccalauréat – maturité fédérale scientifique agréée à entrer en faculté de médecine. Il effectue sa formation universitaire à Lausanne et sa formation post-gradué dans diverses institutions du canton. “J’y rencontrerai des difficultés de communication professionnelle avec des patrons ayant une formation latiniste”. Sa formation est plurielle, aucune université ne disposant à l’époque de chaire de médecine générale. Son site internet www.yvese.org présente plus en détail son cursus.

Quand ? L’affaire en justice a démarré le 20 décembre 2006.

Quoi ? “Un patient manipulé a déposé plainte contre moi. Une machine infernale déclenchée automatiquement s’est mise en route avec comme conséquence mon incarcération. C’est ainsi que j’ai tout perdu”.

Comment ? “J’ai été trahi par un patient qui n’a pas respecté le contrat thérapeutique et m’a fait porter le chapeau. Ensuite, la machine infernale mise en route n’a pu s’arrêter en particulier en raison du déni de leurs erreurs de la part des divers intervenants. On a même été jusqu’à nier les preuves au Tribunal. J’ai été victime d’une présomption de culpabilité et non pas d’une présomption d’innocence”.

Et maintenant ? “J’attends une reconnaissance. Refusant de ne pas pratiquer, comme l’exige le médecin cantonal, la médecine dans les règles de l’art, j’ai choisi de dire “non”. Dès lors, un droit de pratiquer la médecine m’est retiré puis refusé par les conseillers d’Etat successifs”. Détenteur d’un diplôme fédéral de médecin et d’un titre FMH tous deux reconnus par les autorités compétentes malgré quatre recours au Tribunal fédéral, Yves Ecoffey ne peut pas ouvrir de cabinet médical dans le canton de Vaud. Il a demandé à la Conseillère d’Etat en charge du Département de la santé et de l’action sociale les modalités et restrictions pour ouvrir un cabinet comme marabout, guérisseur ou autre pratique non médicale. Il attend une réponse.

Infoméduse a demandé au Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) du canton de Vaud de prendre position. Dans sa réponse, datée du 2 novembre 2020, voici ce qu’il précise par l’intermédiaire de sa responsable de la communication, Chrystel Domenjoz:

Nous vous remercions d’avoir porté à notre connaissance l’article qui sera publié dans infoméduse et d’avoir offert au DSAS la possibilité de prendre position. Le Département de la santé et de l’action sociale ne souhaite cependant pas prendre position, s’agissant d’un récit autobiographique. La demande pour l’ouverture d’un cabinet de guérisseur ne relève pas du champ de compétence du département. Dans de tels cas, le DSAS doit simplement s’assurer que la personne qui ouvre un cabinet de guérisseur ne pratique pas la médecine sans autorisation sous couvert d’une pratique alternative.

Dossier réalisé par Christian Campiche

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