En descendant du train, j’attrape un Bretzel et un café pour recevoir le pep de manifestante et me diriger vers la Munster Platz, lieu du rendez-vous.
Me voyant seule et francophone, un porteur de notre croix blanche me fait accompagner par deux manifestantes, l’une psychiatre l’autre physiothérapeute, partenaires d’Aletheia, le seul groupe médical opposé à la loi covid depuis 2020. En marchant avec elles j’apprends que les hôpitaux ont de la place mais que les psychiatres et les services de psychiatriques sont débordés, le saviez-vous ?
Arrivée devant la cathédrale, je demande en silence que ce lieu de départ serve à une motivation vraie pour avoir et garder des yeux ouverts sur qui nous voulons suivre et quels changements sont urgents pour notre vie. Entre-temps, la longue cohorte s’est engorgée de monde et s’immobilise très longtemps ; ce qui permet à chacun de réaliser concrètement que patience, persévérance et réflexions sont nécessaires pour éveiller notre conscience et éviter les pièges et les mensonges entendus au quotidien.
J’ai perdu mes accompagnatrices d’Aletheia mais leur drapeau flotte bien présent avec d’autres au-dessus de la foule. J’enjambe alors une poussette et son petit, qui dort les yeux fermés sur ce qu’on lui prépare !
Enfin, j’entends l’hymne national accompagné de cloches et des voix m’interpellent « gut dass Sie hier sind » un nouveau civisme ressort fortifié de ce rassemblement. Je quitte la place fédérale en suivant la pancarte « liberté et patrie » brandie par une vaudoise qui me photographie !
Heureuse, du succès, de cette grande manifestation, toute ensoleillée par l’astre et les tournesols, je regrette seulement que les medias cachent notre nombre. Mais je reprends, avec confiance, la marche du retour pour m’engager jusqu’au vote du 28 novembre.
Dominique Olgiati-Des Gouttes, Satigny