Les 17 et 24 janvier, ainsi que le 4 avril 2022, Santo Cappon a commis dans la Méduse – documents originaux à l’appui – 3 délicieux articles sur cet acteur phénoménal que fut Michel Simon.
Comme il le dit très justement, ce cher Michel était “à voile et à vapeur”.
Ce fut un pornographe déclaré, ayant eu une collection de photographies et autres objets érotiques, pas piquée des vers !
Je ne résiste donc pas d’en rajouter, avec, d’abord, un fac-similé du 16 septembre 1948, tiré de l’ouvrage de Véronique Willemin :
LA MONDAINE
Histoire et archives de la police des moeurs
Editions Hoëbecke, Paris 2009
Editions France Loisirs, Paris 2010
qui est un rapport de 10 pages sur le grand homme ! – nous laissant pantois – que n’auraient pas renié les zélés serviteurs de la police fédérale helvétique d’alors, s’adonnant avec délectation au fichage des citoyens.
Mais encore, sachant que Michel Simon fréquentait les bordels, je ne peux faire l’impasse sur ce fac-similé jubilatoire de 1915, intitulé : Tarifs appliqués pour les spécialistes en amour tarifé chez Melle Marcelle Lapompe – toujours tiré du même ouvrage – et qu’il aurait certainement apprécié à sa juste valeur.
Alexandre Bidaud, Lausanne
Découverte pour moi de ce document sur Michel Simon !
Notons que ce Rapport de la Mondaine concernant Michel Simon date du mois de septembre 1943, en France occupée.
Le ton plus que méprisant adopté dans ce texte s’explique aisément : rappelons en effet que dès son arrivée au pouvoir en 1940, le Maréchal Pétain annonce une “reprise en main” pour ce qui est du relâchement des mœurs : en 1942, un alinéa ajouté à l’article 334 du Code pénal, punit les relations homosexuelles entre un adulte et un jeune en-dessous de 21 ans, dans ce cas précis “d’actes contre nature”.