Un poème, bouteille à la mer de bêtise et d’incompréhension qui provoque violences et guerre…
Malheurs et ressassements
Se souvenir, oublier
Qui devra pardonner
A qui pardonner
Que pardonner
Notre tête est confuse,
Nos pensées obscures.
Faisant fi de la petite clarté
qui s’éteint dans notre fuite
Grands pieds d’un adolescent
Dépassant d’une ambulance
Sanglots étouffés
De détresse
Râle de chagrin
Un homme étendu
Grande grenade
Éclatée à la place de la tête
Créons les monstres
Qu’ensuite nous poursuivons
Dérisoire jeu du chat
et de la souris
Ronde absurde
Nous pleurons,
à attendrir les crocodiles
Au cuir dur
Qui nous entend
Qui répond à nos cris
De désespoir profond
Sans échos
Mirage ou fragment d’un réel
Qui nous échappe
Otage de nos illusions
Nous mourons vivants.
Sima Dakkus Rassoul, 6 septembre 2021