Année : 2018
Durée : 75 mn
Réalisation : Christian Tran
2018
Ce documentaire 🌹💐🌹💐🌹💐🌹 m’a procuré un immense plaisir.
Ce qui a singulièrement retenu mon attention est le rapport qu’entretient l’artiste Miquel Barceló (1957 – ….) avec l’éphèmère de toute chose – certaines personnes sur cette terre feraient bien d’en prendre de la graine !!! – ainsi que sa connaissance discrète de l’histoire de l’Art.
Si vous êtes attentif, vous verrez, à un moment donné, une claire allusion à la célèbre fresque de la Tombe du Plongeur – de 480 – 470 avant J.-C. – retirée d’une nécropole, au sud de Paestum – elle se trouve actuellement dans le musée de même nom.
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Cher Léonard Gianadda,
Ce documentaire de 2018, que vous avez certainement vu, vient bien à propos pour vous rendre un vibrant hommage.
J’ai vu toutes les expositions que vous avez organisées, de la première, qui reçut un accueil glacial de la part du préposé à la culture André Kuenzi du temps de la Feuille d’Avis de Lausanne – vous accusant d’avoir accroché aux cimaises quelques faux ; à la suite de quoi il devint rapidement votre conseiller – aux suivantes, dont ma mémoire retient durablement, à titre personnel, l’émouvante exposition ‘Camille Claudel’ du 16 novembre 1990 au 25 février 1991, la superbe exposition Marc Chagall – l’artiste extraordinaire des années 20 -, du 1er mars au 9 juin 1991; vous en aviez obtenu, en 1ère mondiale, l’exclusivité, en acceptant de financer la restauration de la très grande toile ‘Le théâtre juif’, à raison de 350’000 mille francs, disiez-vous. Mais aussi, l’exposition que je qualifierais de glorieuse : ‘Trésors du monastère Sainte Catherine, du Mont Sinai, en Egypte, du 5 octobre au 12 décembre 2004 – la partie centrale – un prêt exceptionnel – d’une exposition montée au Metropolitan museum de New York, dédiée à l’art byzantin tardif.
Je pourrais en citer d’autres, mais je laisse aux lectrices et aux lecteurs le soin de raviver leurs propres souvenirs.
Pourquoi fais-je allusion à l’artiste Miquel Barceló ?
Tout simplement parce que vous m’avez permis de le découvrir ainsi que ses formidables oeuvres en jute – dont on pourrait dire qu’elles sont des sculptures entoilées – dans la très belle exposition ‘De Picasso à Barceló, les artistes espagnols’, du 31 janvier au 9 juin 2003.
Si vous avez bien tout prévu : une centaine d’appartements financeront chacune de vos trois fondations – la Fondation Giannada (1976), la Fondation à but social Annette et Léonard Gianadda (2009) et la Fondation Giannada – Mécénat (2019)-, vous n’étiez pas très optimiste quant à la suite qui pourrait être donnée à la programmation et à la qualité des expositions qui ont réjoui, à des titres divers, d’innombrables visiteurs venant de partout.
Mais vous déteniez, n’est-il pas vrai, toutes les clés de votre savoir-être et de votre savoir-faire ; et vous les avez emportées, en dépit de votre volonté.
Qui sait, nous pourrions être surpris en bien !
Avant de vous quitter, j’ai à coeur de raconter une anecdote qui fut révélatrice de votre humanité et de votre générosité.
Dans les années 80, revenant de Dijon à Lausanne comme Chef de bord du TGV, nous avons échangé quelques mots et vous m’avez gracieusement offert votre carte de visite marquée de votre griffe, ajoutant que celle-ci ferait office de billet d’entrée à la Fondation.
Monsieur, honneur et hommage à vous !
Alexandre Bidaud