“L’humanité, est-elle une espèce raisonnable ?“
Si je réponds par l’affirmative à cette question, malheureusement je dois reconnaître qu’il est très facile de me contredire. Il en va de même, si je remplace le mot “raisonnable” par la parole “cohérente” ou “rationnelle“.
Il suffit d’écouter les nouvelles dépêches concernant les deux guerres les plus médiatisées du moment. Actuellement, il y a plus de 55 conflits dans le monde, dont certains durent depuis des années.
Malencontreusement, des civils innocents meurent, car la communauté internationale a une peine inouïe à corroborer les intérêts de chacun et à faire respecter le droit international.
A contrecœur, les organisations humanitaires doivent discuter amèrement, afin de trouver la meilleure solution pour y mettre un terme et sauver un maximum de personnes.
“Les guerres ne sont-elles pas la preuve de l’irrationalité de notre espèce ?“
Prenons un autre exemple très à la mode : la crise écologique. Une multitude de rapports scientifiques et empiriques, prouvent l’impact de nos comportements sur les écosystèmes et la santé de la population, qui se dégrade dans plusieurs pays.
Certaines recherches récentes démontrent les conséquences du changement climatique sur les rendements agricoles mondiaux, qui devraient baisser d’ici quelques décennies. D’autres études abouties illustrent les effets de la hausse des températures dans les quartiers pauvres des mégalopoles qui engendrent souvent du mécontentement et du stress au sein de la population concernée.
Aujourd’hui, dans nos sociétés industrielles et hyperconnectées, nous avons la chance d’avoir accès en tout temps de la journée à des informations abondantes et de qualité. Nous pouvons également suivre une émission réalisée par des passionnés avertis, ou lire en ligne des articles écrits par des journalistes indépendants, afin de développer notre propre esprit critique.
Pourtant, nous commettons souvent les mêmes erreurs de jugement, ou pire, nous détournons la tête et nous relativisons le déroulement des événements. Néanmoins, nous continuons à repousser les échéances.
“Sommes-nous obliger d’agir uniquement dans la nécessité et l’impératif concernant les défis futurs ?”
Merci, cher Nicola, pour votre point de vue: il m’a touché !
Descartes n’avait pas raison, lui-même; le ‘je pense donc je suis’ est tellement réducteur ! En quittant l’Europe à 21 ans pour passer les 21 suivants dans le système américain, j’ai découvert à quel point nous avions de multiples intelligences mais ce qui manque le plus aujourd’hui, c’est l’esprit critique… et le journalisme indépendant, merci Christian Campiche!
Alors qu’il y a 55 conflits, on se concentre sur ceux qui impactent le libéralisme pur et dur ; mais, les media attisent la haine et c’est là que l’on pourrait limiter les dégâts, à la source, non dans l’océan des désastres qui en découlent. La paix avant tout et cela se construit autour de l’éthique culturelle et spirituelle d’une humanité qui est abêtie par les news.
Quant aux dégâts causés par l’ultra-libéralisme des 40 dernières années sur le climat et les conséquences auxquelles nous faisons face, je les relativise tout en reconnaissant la crise qui est risque et opportunité, si chacun sait prendre du recul… Je vous renvoie éventuellement à mon article intitulé “les paradoxes du climat”: https://www.infomeduse.ch/2023/11/07/paradoxes-du-climat/ !
Bien évidemment, je partage votre conclusion, Martin de Waziers