Ermotti contre Keller-Sutter. Par rumeurs interposées, le PDG d’UBS fait mine de vouloir quitter la Suisse si la présidente de la Confédération et grande argentière met à exécution sa volonté de demander au mastodonte bancaire d’augmenter ses fonds propres. UBS prend la Suisse en otage, le gouvernement suisse ne devrait pas laisser passer cet affront, écrit en substance le journaliste économique Lukas Hässig sur son site Inside Paradplatz, relayé dans infosperber. Ajoutons ce qui semble une évidence: M. Ermotti semble oublier ce que la banque doit à l’argent public: son sauvetage en 2008, tout simplement!
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Longtemps recommandée par l’Eglise catholique, l’abstinence du vendredi rime avec défense de l’environnement, à en croire des scientifiques britanniques cités dans l’ « écho magazine » . Au Royaume-Uni où la hiérarchie religieuse préconise à nouveau l’élimination de la viande dans les assiettes une fois par semaine, le gain écologique compenserait 1600 vols Londres-New York! Si cette pratique se voyait étendue aux catholiques du monde entier, l’impact sur les émissions de CO2 serait immédiat.
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Pas touche à ma tombe!
grogna Gavril en regardant Mickey.
L’impétueux raton
se le tint pour dit:
Défier le pandit
Revenait
à inverser les rôles.
Topez là, bouillonneurs de tôle,
rangez vos bâtons,
je m’abstiendrai de cracher sur vos bombes.
Xian, 2025
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Réarmement massif. Ministre de la défense européenne, cet olibrius! Frein à l’endettement pour qui, pour quoi? Dette à la Ponzi. Prêteurs fous de l’Etat fou.
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Adepte d’un deux poids, deux mesures inique, Bruxelles défend l’Ukraine bec et ongles, mais ferme les yeux sur l’Arménie, honte à nous!
Chroniqueuse du « Temps« , Marie-Hélène Miauton compense par la pertinence de ses analyses les incohérences relevées ailleurs dans le même journal. Cette synthèse de la dernière vaudoiserie, barrant le haut de une, par exemple: « Valérie Dittli partiellement blanchie ». L’intéressée se voyant sanctionnée et dépossédée de son ministère, voilà une drôle de manière de voir les choses. On coupe bien la poire en deux, au royaume vert et blanc!
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Ce titre sur le site de la RTS: « Les citoyens européens soutiennent le réarmement du continent et l’idée d’une défense commune, selon un sondage ». En 1938, la foule ne répondait pas autre chose à Mussolini l’interpellant du haut de son balcon en 1938: « Beurre ou canons? – Canooons!!!! »…
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Autre sondage, mandaté par le lobbyiste Interpharma, cette fois. Blick résume: « Près de huit personnes sur dix sont d’avis que la Suisse a besoin de relations fortes avec l’UE pour pouvoir faire face à la concurrence mondiale ». En réalité la cote d’amour de l’UE décroît, comme le montre un graphique résultant de cette question: « Dans les accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE voyez-vous d’abord des avantages ou des inconvénients? ». La réponse d’ensemble montre que le point de vue positif décroit fortement, passant de 49% en juillet 2024 à 30% en février 2025. On fait dire aux enquêtes d’opinion ce que l’on veut.
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Pour honorer son hôte Hodler, le musée de Pully sort des limbes le numéro de mai 1931 que l’éphémère revue vaudoise « Aujourd’hui » consacra à « l’artiste national » à l’occasion du treizième anniversaire de sa mort. Ramuz, Giacometti, Amiet et autres mythes helvétiques sont conviés au menu. Au milieu d’un concert d’éloges dévots, tranche l’avis du peintre-verrier touche-à-tout Alexandre Cingria:
Je déclare la guerre à tous les tableaux de Hodler qui sont consciemment laids, comme je la déclare à tous ceux de Picasso qui sont délibérément horribles.
Adhèrent à son corrosif jugement son beau-fils, le peintre tessinois Emilio Beretta:
je trouve que Hodler est tellement loin de tout esprit latin que sa peinture est incompréhensible –
et Albert Chavaz:
chez Hodler à la fin, le côté boche a repris le dessus. Alors tout a été foutu.
Qui serait aussi franc aujourd’hui? O tempora, O mores!
Christian Campiche
L’art s’apprécie comme les grands crus, avec le temps. Le pacifisme n’atteint jamais sa cible, dans la durée. La vie trouve son sens dans l’histoire, chaque jour.