Tel journal de référence de Suisse romande ne veut plus miser un kopeck sur la principale économie mondiale. Il vitupère le président américain, qualifie de « capitulation » la volte-face trumpienne sur les droits de douane et ne jure plus que par la Chine. Tout le monde ne partage pas son point de vue. Par exemple la semaine dernière, le Médusé imaginait, seul dans son coin, un coup de poker boursier. Banco! Toute la presse tablait trois jours plus tard sur une formidable opération d’initiés dont auraient bénéficié des proches du pouvoir. Le sociologue russe Igor Eidman, cité dans la revue de presse allemande Eurotopics, se demande même si la poursuite d’intérêts privés ne serait pas « l’objectif principal des bouleversements que Trump impose à l’économie des Etats-Unis ». Forban, peut-être, mais fou, certainement pas!
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Au plus fort de la dégringolade boursière, un journal a gardé son sang-froid, un gratuit. « 20 Minutes » recommandait à ses lecteurs de ne pas céder à la panique. En substance: après la pluie, le beau temps! On ne peut en dire autant de ses concurrents payants et richement dotés en pages économiques qui titraient de manière anxiogène, une posture peu compatible avec la retenue requise dans l’analyse financière. Jadis épinglé par le Conseil suisse de la presse, soucieux de débusquer les excès de collusion entre pages publicitaires et rédactionnelles, le journal gratuit a fait de notables progrès et n’aura bientôt plus rien à envier en termes de qualité aux cadors de l’information. De fait, les chiffres publiés la semaine dernière le confirment: en 2024, « 20 Minutes » a vu son lectorat bondir, de manière unique dans le paysage médiatique actuel.
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Les pays anglo-saxons demeurent les fiefs du capitalisme. S’il en fallait une nouvelle preuve, la plate-forme financière HelloSafe l’apporte dans sa dernière statistique: Etats-Unis, Canada, Australie figurent en tête des pays dont les habitants investissent le plus en bourse. Plus de la moitié des Américains s’adonnent à ce passe-temps spéculatif! A titre de comparaison, en Suisse, les boursicoteurs ne représenteraient que 18% de la population, ce qui n’empêche pas ce pays de figurer sur la liste des dix pays les plus accros, derrière… la Russie.
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Un tube circulaire de 90 kilomètres de long, serpentant dans les profondeurs du pays franco-genevois. Dans un petit film présenté par la RTS, un jeune journaliste chante les merveilles de ce qu’il qualifie d’ « instrument le plus extraordinaire de l’histoire de l’humanité », une « particule de Dieu, une « colle de l’Univers ». Le projet de collisionneur du CERN devrait aboutir en 2040, espèrent ses partisans qui sont loin de représenter la majorité de la communauté scientifique. Celle-ci est partagée car le projet comporte deux petits défauts: il faudra excaver 16 millions… de tonnes de gravats et assurer une consommation électrique qui équivaudra à celle d’une ville de 700.000 habitants. Rédhibitoire, vous dites? Peanuts, voyons! De toute façon on ne vous demande pas votre avis! La décision finale, attendue en 2028, appartiendra au Conseil du CERN.
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S’il fallait apporter la preuve de l’intelligence humaine, la voici, résumée en une phrase (RTS): « Une entreprise fait renaître un loup disparu ». Un carnassier de la préhistoire, parfaitement! Les apprentis-sorciers qui y travaillent souhaiteraient créer un parc où gambaderaient d’autres créatures de rêve, on peut tout imaginer en songeant au casting de Jurassic Park. En attendant, ces tendres spécimens sont gardés dans des enclos par des pandores armés jusqu’aux dents. Les enfants! Vous pouvez regarder, mais pas toucher!
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Que dirait aujourd’hui Christine Bulliard-Marbach de la réduction de la voilure du groupe de médias Saint-Paul qui édite « La Liberté »? Interviewée dans ce même journal, la députée centriste fribourgeoise affichait son plaisir au lendemain de l’acceptation par ses pairs des Chambres fédérales de son bébé, l’aide indirecte à la presse régionale. Bonheur relayé par la direction de Saint-Paul: « C’est un soutien bienvenu ». Il n’a pas fallu plus de quelques semaines pour que le même éditeur décide de transformer en banquise ce qu’il considérait « comme un bol d’air frais ».
Christian Campiche