Après avoir cosigné une missive salée adressée à Philippe Hersant, l’éditeur français propriétaire des journaux « L’Express » et « L’Impartial » qui convoite le « Nouvelliste », le politicien Jean-René Germanier retourne sa veste. En compagnie de ses cinq collègues romands au parlement, le vice-président du Conseil national s’était inquiété pourtant des conséquences d’une plate-forme rédactionnelle commune uniformisant l’information entre Neuchâtel et Sion.
Mais ce député bien bourgeois – il appartient au parti libéral-radical – semble boire désormais les arguments de l’administrateur délégué du groupe Hersant en Suisse, Jacques Richard. « Avec le recul, je n’exclus pas que cette affaire soit finalement orchestrée par quelques conservateurs », affirme-t-il dans les colonnes du « Temps » (12 mai 2010).
Jean-René Germanier s’imagine-t-il que M. Hersant est un progressiste ? Si c’est le cas, on ne peut que lui conseiller d’aller voir les employés de « Nice Matin » pour leur demander ce qu’ils en pensent. En bloc, ces derniers ont fait la grève pour empêcher le fils de Robert Hersant de sacrifier le siège social de Nice…
Bonjour. Vu de France cette répartie parait effectivement un peu surprenante mais elle atteste peut-être surtout qu’à la limite, chez ces gens-là, les mots -tels que “conservateurs” etc.- n’ont plus aucun sens : l’important, quoi qu’il advienne et en toute chose, est de prendre la pose de la… victime !