Laurence Deonna nous a quittés sans crier gare:
” La chose simplement d’elle-même arriva, comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va ” (derniers mots du roman “Les Misérables” de Victor Hugo).
Et pourtant, nous faire faux bond n’était pas dans ses habitudes : il y a quelques semaines encore, Laurence avait accepté une invitation chez mon épouse Liane et moi-même, en compagnie d’un ami commun … Christian Campiche, quelle belle alchimie conviviale ! Par ailleurs, cette soif de convivialité qui était propre à Laurence, celle-ci la cultiva chaque fois que ça lui était possible, là où l’ambiance était à la fête. En compagnie de son irremplaçable Farag et de …. leur adorable petit chien !
Exemple : chaque année l’heure était à la fête avec une trentaine d’invités pour célébrer le début de l’été, dans notre jardin avec orchestre, flonflons et déclinaisons goûteuses … Depuis une vingtaine d’années, Laurence et Farag furent au rendez-vous, sans jamais déchoir, avec en sautoir une bonne humeur affichée et des trésors d’anecdotes partagées, jusqu’au dessert et bien au-delà.
Cette vision démultipliée au gré du temps, carrément amplifiée par le souvenir, nous la garderons précieusement dans nos têtes et dans nos cœurs.
Pour illustrer mon propos : photo prise dans notre jardin, en 2012. Claquant du doigt pour encourager l’orchestre du moment, Laurence masque involontairement devant mon objectif, le visage de Farag alors que leur petit chien, quant à lui, paraît bien sage…
Santo CAPPON
