De votre état d’unité
Avec la nature malgré
Sa grandeur austère
Où les aigles planent
Majestueux au-dessus
Des sentiers rocheux
Où le chant des bergers
Se mêle au pas des mulets
De vos logis perchés
Là-haut sur la montagne
Comme des nids d’oiseaux
Flottant dans l’air
L’ocre et la poussière
A l’état de sidération
Devant une terre
Subitement saisie
De colère et de démesure
Une nuit en enfer
Et votre vie chavire
Une grande secousse
Rapide comme l’éclair
Un trou dans le temps
Qui échappe à la raison
Des secondes terribles
Et c’est l’anéantissement
Frappés de malheur
Rien ni personne
Ne vous assiste
C’est le chaos
Et loin
Si loin
Vous semble
Le retour de la lumière
Effarés dans l’obscurité
Debout à grand-peine
Au milieu des décombres
A la recherche d’autres
Survivants comme vous
Des revenants perdus
Ne sachant pas encore
Comment s’extirper
De l’étreinte de la mort
« Dieu est grand ! »
« Dieu est grand ! »
Entend-on
En dépit de tout
La foi et la dignité
Sont vos meilleurs atouts
Maria Zaki (Poème inédit, septembre 2023)