Eh bien ! Oui, ça arrive, et ça m’est arrivé cet été. Sur mon chemin de vie, les « oui » se multipliaient avec grande accélération ; une densité d’heures et de dates noircissaient mon agenda jusqu’à ne plus rien y voir… alors, paf ! c’est l’hôpital qui a arrêté cette cadence.
J’avais oublié mes X balais dans l’armoire ! alors, bonjour aux urgences qui d’abord me refusent : « Vous n’avez pas les critères pour être hospitalisée … »
Alors, le lendemain, rebelotte, avec l’attente gratifiante et renouvelée de trois heures aux urgences pour finir enfin par être acceptée et hospitalisée. Pause.
Ce passage obligé de la position verticale à l’horizontale, en voilà une belle occasion pour s’arrêter et réfléchir non seulement à mes balais d’années mais au balayage sur le chemin de ma vie.
Une chance donc pour élaguer, faire de la place, revoir mes priorités en silence, se mettre à l’écoute des autres, même encore inconnus.
Définition de « La priorité » : non féminin du XIVs :
« le plus en avant, le premier des deux » … encore, faut-il n’en avoir que deux !
L’outil proposé actuellement pour cerner ses priorités c’est « la matrice d’Eisenhower » venue du 34ème président américain, et qui permettrait de distinguer « entre priorité et importance ou urgence » avec la remarque de l’auteur :
« Ce qui est important est rarement urgent et ce qui est urgent, rarement important ».
Donc, me voilà bien avancée ! alors, je saute par-dessus la remarque et poursuis ma réflexion sur mon omission de réalisme.
La voilà, cette matrice, joliment colorée qui me démontre pourquoi mes journées étaient pléthoriques, réellement trop remplies du faire, sans déléguer et du planifier, sans éliminer.
Quel est le remède ? Tout d’abord, cet alitement obligé à l’horizontale, favorise la détente, la modestie clairvoyante, avec acceptation de la réalité et de l’attente.
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours »
Me revient alors, le souvenir du bienfait reçu par le confinement « covidien » avec ce balayage salutaire de ma gomme sur mon agenda.
Alors, sans covid, j’appliquerai cette recette et créerai de l’espace, trouvant une nouvelle respiration de vie, dégagée, allégée ; pour ressentir la présence des arbres, saluer les oiseaux, chanter et écrire.
A bientôt,
Claire-Dominique (à nouveau sur pied)
