Sous des vents terriblesSecouant la terreEt arrachant les arbresLe poète tombeAbandonné et trahiPar ses propres jambes Privé de tout appuiConnu ou reconnuTremblant de douteEt de questionnementAvant de consentirA reconnaîtreCe qui n’a jamaisCessé d’êtreIl tombe d’essoufflement D’un seul mouvementLa lumière revientLa perspective se recréeD’elle-mêmeEt le poète incrédulePrend de la hauteur Dès qu’il reprendSes esprits il entend S’élever
Maria Zaki
Maria Zaki est une poétesse marocaine d'expression française. Découverte en 1992 par l'écrivain marocain Abdelkébir Khatibi, elle a publié ses premiers poèmes auprès de lui dans la revue Poésie 94, éd. Pierre Seghers à Paris. Docteur d'État es-Sciences, après avoir enseigné à l'Université au Maroc, elle occupe le poste de directrice de recherche et de développement dans le Doubs-voisin de la Suisse où elle réside depuis 2002. Parallèlement, elle se consacre à l'écriture de poèmes, de nouvelles, de romans et de théâtre. Elle est membre de P.E.N. Club International (poètes, essayistes, nouvellistes) et de son Women Writers Committee, de l'Association vaudoise des écrivains et de la Société des écrivains des Nations Unies à Genève. Elle a la double nationalité marocaine et belge. Ses sujets de prédilection sont : le statut de la femme dans les pays arabes, le silence, la quête spirituelle, l'altérité et l'aimance. Avec le poète suisse Jacques Herman, elle propose un genre de poésie novateur dont on ne connaît pas d’équivalent dans la poésie contemporaine que les deux poètes nomment : Poésie entrecroisée. Le concept est initié en 2013 par leur premier recueil commun "Et un ciel dans un pétale de rose, Poèmes entrecroisés", puis il évolue vers un tissage de leurs vers respectifs pour donner les recueils de poèmes communs "Risées de sable" en 2015, "Un tout autre versant" en 2016 et "Hormis le silence" en 2017. Dans ces œuvres, les typographies romaine et italique sont adoptées pour distinguer les vers de chacun des deux poètes. Lauréate de : -Prix Gros Sel du Public du roman à Bruxelles en 2009. -Prix Naji Naaman de Créativité à Beyrouth en 2013. -Prix des écrivains valaisans en Suisse en 2013. -Prix de Poésie 2015 du Bureau Culturel de l'Ambassade d'Égypte à Paris (Festival de la Diversité Culturelle-UNESCO). Pour voir sa bibliographie complète : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_ZakiFait de toi mon ami
sur 24 janvier 2021 in Poésie - Maria Zaki
Aller au-delàDe ce que tu voisEt de ce qui sembleTendre vers toiAller là oùL’inexprimableFait la loiEt le sous-jacentEst souvent roiTe rapprocherSans te lasserDe ce qui ne peutQue s’éloignerFait de toi mon amiPour toujoursCar tu refusesLa subordinationOu l’accommodationAu goût du jourTant que ton intuitionMurmureraDes petits riensA la langue écriteJusqu’aux limitesDe l’expressionEt que la poésieElle-même t’initieraA la
Dédicace à l’an 2021
sur 20 décembre 2020 in Poésie - Maria Zaki
Nuit et jour je relèveLes signes de l’espoirBrodés au fil du destinDans le secret du jardinPour te les offrirAu moment de ta venueAvec mes amies les rosesDe la DoyenneA la plus jeuneJe partage le même vœuHeureux des retrouvaillesLoin du temps douloureuxDes doutes et des chagrinsDe l’an deux mille vingtHa !Je nous vois déjàPrises dans ta lumièreRecevant
Pour une chouette
sur 22 novembre 2020 in Poésie - Maria Zaki
Pour une chouetteA l’aile blesséeLe poète a erréEn silenceTête baisséeDans la nuit noireSans ordonnanceNi astreinteMais sans vuePerçante non plusComme celuiQui se refuse à voirPièges et dangersAveugle à toutSauf à l’espoirDe sauver un rapaceQui à sa placeN’aurait peut-être pasBougé la petite plume ! Maria Zaki (Inédit, 2020) Dessin Antonio Piccolomini
Les nouveaux prêcheurs
sur 16 octobre 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur Les nouveaux prêcheurs
Éclatants sont les bruitsDe ceux qui crientMais n’ont rien à direIls recouvrent la voixDes sages et des éruditsL’heure écrasanteDes nouveaux prêcheursEngeance orgueilleuseEt trompeuseEst loin d’être finieLeur chasse est bonneDu petit filetAux grands réseauxIls ont mutiléBien des corpsEt abiméBien des cerveaux Maria Zaki (Inédit, 2020) Photo le Médusé 2020
Dans une ferveur renouvelée
sur 19 septembre 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur Dans une ferveur renouvelée
Ayant compris enfinQu’il était faitAussi bienPour les joiesQue pour les chagrins Dans une ferveurRenouveléeL’être se dépouilleDe ses craintesEt de ses chaînesPour poursuivreSon chemin Sans s’étonnerDes discours des unsNi du silence des autresPas plus que la roseNe se laisse surprendrePar la rosée du matin Maria Zaki (Poème inédit, 2020) Photo Karen: Provence
De bonne heure
sur 8 août 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur De bonne heure
Les chardons et les épinesDes champs sauvagesA la recherche de la gloireVaine et des honneursNourris par des visagesFaux et trompeursNe cessent de se pavanerDevant le poète étrangerFiers et arrogantsMais surtout ignorantQue les plantationsLui ont offert leurs fruitsDe bonne heureEt les jardins leurs fleursMaria Zaki (Poème inédit, 2020) Photo CdT, champ de coquelicots, 2020.
Au sein du jeu du monde
sur 20 juin 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur Au sein du jeu du monde
Des faisceaux de penséesTroubles et confusesTraversaient l’espritQue des doutes exacerbésPar l’image du mondeAvaient déjà assailli Dans le terreau fertileDe la crainte et de la peurLa raison basculeEt des idées absurdesPoussent commeDes plantes ensauvagées Des personnes touchéesDans leur site le plus secretPeinent à témoignerAprès tant de désordreDe perte de repèresEt l’impression pénibleD’avoir perdu pied Et pourtant
Insomnie
sur 29 mars 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur Insomnie
Au fond d’une nuitSans sommeilPrends ton rêve Indicible à partiDans un coin De la chambreEt raconte-lui ta vie Puis ferme-lui Les yeux doucementSur l’abat-jourOu sur la lampeAu plafondEt n’oublie pasDe lui compterLes moutons Maria Zaki Illustration: Rue de la Grotte, Lausanne. Photo infoméduse 2019.
Chant paradoxal
sur 1 février 2020 in Poésie - Maria Zaki Commentaires fermés sur Chant paradoxal
De mon chant paradoxal Dis-moi que tu saisLa sincérité Souviens-toiDe mes fêtes follesSitôt suivies De mes plus grandesGravités Dis-moi que tu reconnais Mes rêves de liberté Celui de m’attacher Aux nuagesTrop souventEt celui de faireDe longs voyagesDans les caravanesDu vent Maria Zaki Photo DR: Csíkszépvíz, Pays sicule en Transylvanie (Roumanie)
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Nous ne retournerons plus à Sashalom
Christian Campiche. La Maraude, 2021 - 221 pages
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