Une enquête réalisée par la Radio romande témoignerait d’un mécontentement parmi les usagers des chemins de fer fédéraux. Ces passagers se plaindraient du nombre des trains en retard, voire de la qualité des prestations.
Il est vrai que le trafic ferroviaire, en Suisse romande, souffre d’une certaine saturation. Il n’est pas rare que des personnes effectuent leur trajet debout, sur les grands axes, aux heures de pointe. Compte tenu du prix de la course, les voyageurs se passeraient bien de ce genre de passe-temps. La direction des CFF serait donc bien inspirée d’améliorer l’offre en introduisant des wagons, voire des convois supplémentaires.
Mais de là à recommander aux pendulaires de délaisser le rail pour prendre l’autoroute, il y a un pas que nous ne ferons jamais. Train ou voiture? lançait l’autre jour un animateur radiophonique. Une telle question, à moins qu’elle fût purement provocatrice, relève de l’absurdité civique à l’heure où l’on se préoccupe des conséquences de l’émission de gaz, automobile ou autre, sur le réchauffement du globe.
Les chemins de fer ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les changements climatiques. Leur personnel est, dans sa grande majorité, serviable et compétent. Plutôt que de le démotiver, il conviendrait de le soutenir dans sa mission de service public en réclamant, s’il le faut, l’engagement de forces supplémentaires. La supplique, au cas où un doute subsisterait, s’adresse à l’État.