Nuit d’été. Quarante coups de couteau. Un enfant de onze ans a été assassiné au pied d’un vieux mur. Là où se sont accrochés quelques lichens, qui au fil des pluies, des guerres, des vents, des ans, des cris des hommes, ont percé les pierres sèches. De part et d’autre, une grille de fer gris, écaillé, comme la porte en bois, fermée sur le jardin, grise aussi comme le bitume passé de la ruelle en pente.
Lagnieu, dans l’Ain. On auditionne, on perquisitionne, on enquête, on fouille, on analyse les ADN, on cherche l’arme du crime. Il y a des voisins ahuris, les parents de ce garçon qui ne se sont pas entendus, la mère et son compagnon, un vélo qui est le bonheur de l’enfance.
Un lotissement quelque part en France, près duquel a surgi le mal absolu.
Il n’y a plus rien à dire.