En juin 2022, au prétexte (en partie) de l’écologie, les SIG inauguraient à Genève la première fontaine à gaz carbonique de Suisse : rajouter du CO2 dans l’eau du réseau était supposé aider les citoyens à moins acheter d’eau en bouteille… A moins évidemment qu’ils n’y prennent goût et deviennent alors tributaires des supermarchés ?
En dépit du scandale des minéraux des eaux et de la pollution plastique, le business des eaux en bouteille se porte tellement bien qu’il semble hors de propos de réfléchir à des alternatives plus saines. Sollicitées pour une mise à disposition gratuite d’eau en vrac filtrée et dynamisée, une Coopérative leader en Suisse a étudié pour décliner tandis qu’une autre n’a tout simplement jamais répondu! Proposer une alternative crédible au plastique irait-il par hasard trop loin dans la posture écologique?
« Notre époque se caractérise par la profusion des moyens et la confusion des intentions » a dit Einstein. Les injonctions de l’écologie politique ou médiatique sont en effet partout et l’eau – ressource vitale par excellence – est naturellement visée : il convient de la préserver à tout prix… y compris au prix d’une grossière infantilisation… la plus souvent dénuée de tout impact.
Un rapport de la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE) en 2005, réactualisée en 2014, le confirme : la consommation d’eau représente moins de 1% de l’impact environnemental global d’un ménage. Dès lors, restreindre sa consommation d’eau n’a quasiment aucune incidence sur la protection de l’environnement. Si prendre un bain permet de me détendre ou de moins stresser, n’est-ce pas ponctuellement une excellente idée ?
Ne pas gaspiller l’eau relève du bon sens mais respecter l’eau est encore plus important et requiert de passer de la théorie quantitative à une prise de conscience qualitative. Améliorons la qualité de notre eau et nous n’aurons plus jamais besoin d’eau en bouteille !
Le terme d’écologie signifie étymologiquement le discours (logos) de l’habitat (oikos) et donc in fine nos conditions de santé et de vitalité dans un environnement donné. La qualité de cet environnement passe évidemment par la qualité de l’eau et ce n’est donc pas en supermarchés que l’on trouvera pour le moment de l’eau de qualité.
L’eau du robinet est-elle écologique ? Oui, selon la définition de l’écologie politique à savoir les économies d’énergie (du système) et la moindre empreinte carbone ou CO2. Dans cette logique, l’eau du robinet serait de 90 à 1000 fois plus écologique que l’eau minérale en bouteille selon l’étude de la SSIGE.
Non, selon la définition étymologique de l’écologie. L’eau du robinet, toujours alcaline (pour protéger la tuyauterie) et oxydante (à cause notamment du chlore), se retrouve selon la Bioélectronique de Vincent (BEV) sur le terrain des cancers, des virus et des vaccins. Une eau « potable » aussi délétère ne favorise évidemment pas de bonnes conditions d’existence, ne serait-ce que parce que l’on a du mal à la boire et donc à s’hydrater correctement… ce qui, au regard de l’importance de l’eau pour l’organisme, entrainera toute une série de problèmes de santé.
« Primum non nocere, d’abord ne pas nuire » disait Hippocrate et il faut donc être très hypocrite ou mal (in)formé pour recommander l’eau traitée au chlore en eau de consommation courante, avec ou sans CO2. Les eaux minérales ne sont pas plus recommandables mais personne n’ose au moins les qualifier d’écologiques.
La seule eau écologique est l’eau qui renforce la santé et la vitalité de celui qui la boit !
Comment donc l’obtenir ? On partira de l’eau du robinet, disponible partout et à faible coût, une chance à l’échelle de la planète. Cette eau sera filtrée puis dynamisée afin d’obtenir in fine une eau au naturel, biocompatible, au plus près des besoins de l’organisme. On retrouvera ainsi le plaisir à boire, seule manière de boire suffisamment et donc d’être correctement hydraté… et donc respectueux de son écologie personnelle.
Car cela coule de source : nous sommes mal en point car nous maltraitons l’eau. Améliorons sa qualité et nous irons tous beaucoup mieux !
Consultant en Solutions Ecologiques, l’auteur a publié le livre « La qualité de l’eau » aux Editions Médicis, 2020. Cet article est le sixième d’une série de huit.