Tribune libre – Proche-Orient, le défi de la paix rend l’Egypte incontournable


Si l’on sort Gaza de l’équation, les autres éléments nécessaires à la paix au Moyen-Orient se mettent en place.

Tout d’abord, sans ennemi à la frontière ouest, Israël se sentira plus à l’aise pour prendre des risques plus importants en acceptant un État palestinien à l’Est. En même temps, sans l’assaut incessant de la terreur fabriquée à Gaza, les Palestiniens de Cisjordanie auront moins d’emprise sur la situation géographique, et eux aussi se montreront plus conciliants à la table des négociations.

En d’autres termes, si l’on enlève Gaza de l’équation, l’écart entre Israël et les Palestiniens pour une solution à deux états, se réduit de part et d’autre

L’Egypte, acteur principal régional

44 ans après avoir signé un accord de paix historique avec Israël, l’Égypte est à nouveau prête à faire une avancée pour la paix au Proche-Orient.

L’Egypte peut ouvrir ses portes a la population de Gaza, aidant ainsi indirectement Israël à détruire le “bunker militaire iranien” jouxtant la frontière israélienne, selon les termes du président israélien Isaac Herzog à l’émission “Uncensored” de Piers Morgan.

Cette initiative accélérera la solution des deux États et aboutira à la paix au Moyen-Orient.

Cela fait de l’Égypte l’acteur le plus précieux du Proche-Orient.

Le défi

L’Egypte peut ouvrir sa frontière a tout citoyen de Gaza souhaitant partir.

L’Egypte a une population de 113 millions d’habitants. Elle peut accueillir 2,5 millions de personnes supplémentaires, soit environ 2 % de sa population. En comparaison, depuis 2011 plus de 14 millions de Syriens ont été contraints de fuir leurs maisons pour des raisons de sécurité. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, environ 5,5 millions de réfugiés syriens vivent dans les cinq pays voisins de la Syrie – la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte.

Le problème, c’est que l’Égypte n’a pas d’incitation. Et aucun acteur principal régional n’a jamais agi gratuitement.

L’argent de la communauté internationale

L’argent coule à flots dans la bande de Gaza. La communauté internationale envoie approximativement 1.5 milliard de dollars d’aide annuelle. Environ 650 millions de dollars proviennent de la communauté européenne, 600 millions de dollars des États-Unis et le reste des pays arabes.

La majeure partie de cet argent va au Hamas.

À l’instar des chèques-éducation dans de nombreux États, où l’argent destiné à l’éducation est lié à l’élève, le financement de la bande de Gaza doit être lié aux citoyens.

Cela signifie que lorsque l’Égypte accepte d’ouvrir ses frontières, chaque citoyen qui quitte Gaza ne rentre pas en Égypte les mains vides. Il emporte avec lui le financement international qui lui est lié.

L’accueil de la population de Gaza générera pour l’Égypte un flux de trésorerie disponible de 1,5 milliard de dollars par an, pour toujours.

L’enjeu immobilier

Mais le financement annuel de 1,5 milliard de dollars n’est que de la menue monnaie. Les gros sous se trouvent dans l’immobilier.

La bande de Gaza s’étend sur environ 365 kilomètres carrés de terres en front de mer. Ce bien immobilier de premier ordre se verra accorder un statut international spécial en tant que société.

Ce bien immobilier de premier ordre bénéficiera d’un statut international spécial en tant qu’entreprise. Il ne s’agira pas d’une nation, d’un Etat ou de toute autre entité géopolitique, et il ne sera pas reconnu comme membre de la communauté internationale.

L’Égypte sera l’unique actionnaire de cette société, dont elle détiendra 100 % des parts.

Ville futuriste

La bande de Gaza deviendra un paradis financier exempt d’impôts. Le territoire pourrait être transformé en une ville futuriste qui ferait pâlir d’envie le projet NEOM. Ce territoire pourrait comporter un lac artificiel alimenté par la Méditerranée, ainsi qu’un réseau de canaux à la Miami. Il offrira des hôtels, des bureaux d’entreprise, de la gastronomie, des terrains de golf, etc… Le tout à seulement 2 ou 3 heures de vol vers l’est, en direction de Dubaï, les Émirats arabes unis et le Qatar, ou vers l’ouest en direction de Paris, Londres et Milan.

Gilad Amozeg, Miami

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(image wikipedia)

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3 commmentaires à “Tribune libre – Proche-Orient, le défi de la paix rend l’Egypte incontournable”

  1. Maurice Amozig 12 novembre 2023 at 15:39 #

    I like the idea very much! Nice presentation in the forum.

  2. Servy 12 novembre 2023 at 21:57 #

    Excellent idea! Now we have to do it!

  3. HaKrav 15 novembre 2023 at 11:36 #

    Il a déjà été rêvé par les utopistes (pléonasme) que Gaza pourrait devenir un Singapour.

    Sans faire dans le racisme primaire, les Arabes (musulmans) ne sont pas des Chinois. Leur culture – aujourd’hui plus que jamais – a toujours été celle de la domination. Ils sont très conscients d’avoir le nombre, le temps et une culture de la violence pour eux!

    Les milliards que l’Europe et plus généralement l’Occident ont versés à Gaza ont été utilisés pour la construction de centaines de kilomètres de tunnels et des maisons de luxe.

    Ces mêmes tunnels situés sous les hôpitaux, sous les écoles, sous les bureaux de l’UWRA et autres ONG « bien intentionnés »  servent de prisons – et quelles prisons ! – aux 239 otages, dont des bébés de neuf mois et vieillards de 90 ans.

    Ces mêmes maisons de luxe qui sont en train de s’écrouler les unes après les autres sur la tête des dirigeants.

    Ni une certaine presse, ni certain.e.s politiques, ni des institutions comme l’ONU, ni les Mélanchon et bien d’autres n’ont eu le courage de voir la réalité en face ; par lâcheté, par opportunisme ou par ignominie. Au mieux ils se taisent, au pire, ils soutiennent le Hamas pourtant reconnu comme entité terroriste – même par l’Europe.

    Macron craint ses banlieues… et il a raison d’avoir peur! L’islam est aujourd’hui conquérant et l’Europe n’arrive pas à s’imaginer à quel point cette population hait le monde occidental!!! Ils en sont encore dans une logique de croisades et de la colonisation (pour exemple l’Algérie). Cette Europe naïve, peureuse, a décidé pendant des années de garder ses yeux grands fermés pour se contenter d’idéologies fumeuses. Une lâcheté qu’elle risque de payer cher ! Une lâcheté qui, pour certains, trouve son exutoire dans l’antisémitisme. Dans ces conditions, il n’est pas difficile de prévoir que les prochains votes se feront de plus en plus à droite ; ainsi L’Italie, les dernières élections en Suisse et bientôt la France.

    Qu’avait déjà dit Churchill à propos du déshonneur et de la guerre…?

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