Le grillon dormait dans le noir.
Un crapaud s’approcha,
Puis deux et ainsi de suite
Jusqu’à ce qu’ils furent
Une centaine à épier de leurs globes
L’innocente créature. Elle ne se rendit compte de rien,
Lorsque le plus féroce
La goba d’un trait. Mal
En prit ce crapaud
Car un autre, bondissant sur lui,
L’avala tout aussi goulûment
Avant d’être mangé à son tour.
Au petit matin, il ne restait
Plus qu’un crapaud abruti dans la vase.
Un grand oiseau
Qui passait l’enleva.
Partout où cet oiseau passe, on
Peut l’entendre chanter.
Etrangement, son chant est celui d’un grillon.
Xian, février 1974