Dans le monde aérien, tout est bon pour encourager les passagers à revenir aux voyages en avion. Aéroports et compagnies aériennes sa targuent d’offrir toujours plus .de services de protection contre le covid-19.
Deux compagnies aériennes se font actuellement la guerre en affirmant, l’une et l’autre, d’être à la pointe des vaccinations de leur personnel navigant. Singapore Airlines et ses deux compagnies sœurs SilkAir et Scoot ont inauguré le 11 février 2021 les premiers vols avec un personnel de bord entièrement vacciné. La suite ne tardera pas, 90% du personnel volant de ces compagnies asiatiques ayant signé leur accord pour se faire vacciner dans les prochains jours. De son côté, Etihad Airways affirme avoir mené dès janvier une campagne de vaccination de 100% de son personnel de bord. Pour l’instant, aucun de ces transporteurs ne parle de vaccination de son personnel au sol.
En fait, la bataille pour savoir qui était la première à mener cette opération importe peu. On peut néanmoins s’interroger sur les priorités des vaccinations dans les pays d’origine des compagnies concernées, étant donné que la gestion équitable de la distribution des vaccins reste un problème au niveau planétaire. En toute logique, celle-ci devrait d’abord aller au personnel soignant, aux personnes âgées et à risque. Les gouvernements de Singapour et d’Abu Dhabi disposeront-ils suffisamment de vaccins pour les personnes prioritaires ou ont-ils fait passer au premier plan les bonnes affaires de leurs compagnies aériennes ?
Quarantaine en Ecosse
A partir du 15 février 2021, tous les passagers aériens qui débarqueront en Angleterre et dont la destination finale sera l’Ecosse seront soumis à une quarantaine « encadrée » dans un hôtel écossais, même s’ils viennent d’une destination jugée à bas risque de la part du gouvernement britannique. Exception faite sera pour les personnes venant d’Irlande. La mesure serait-elle discriminatoire, imposée par l’Angleterre vis-à-vis de l’Ecosse? Non, car elle provient de la première ministre écossaise Nicola Sturgeon elle-même qui juge les mesures actuelles du gouvernement de Londres insuffisantes pour enrayer la pandémie. La mesure sera réexaminée fin février mais ne garantira pas les infections potentielles dues au nouveau variant provenant de l’Angleterre elle-même.
Gérard Blanc / Je pars